Pour cette
modélisation, j’ai commencé par créer les différents éléments de la scène
séparément. A savoir, la clef, le carnet de cuir, la serrure.
La clef a été créée à partir d’un
cylindre retravaillé. Puis d’un plan extrudé et modélisé à partir d’une image
de référence (enfin plusieurs images pour être exacte). Idem pour le haut de la
clef, sauf qu’on ne démarre pas d’un plan mais d’un cylindre.

Le carnet est modélisé à partir d’un cube,
transformé au fur et à mesure pour lui donner la forme d’un livre. Ensuite, je
lui applique une texture cuir. Pour les coins, là encore c’est un plan extrudé,
et les décorations qui enrichissent les coins sont en réalités les motifs de la
clef que j’ai dupliqués puis changé leurs tailles/positions/épaisseurs, avant d’appliquer
sur le plan et les motifs une texture métallique un peu plus claire que celle
de la clef, mais conçu sur le même modèle. Enfin, la plaque… il s’agit là
encore d’un plan extrudé et travaillé pour lui donner plus de détails. La gravure
quant à elle fait appel à une texture particulière en trompe l’œil qui permet d’extruder
un texte. (Si jamais un jour, l’un d’entre vous souhaite reproduire cet effet
gravure, je pourrais à ce moment-là vous
faire un tutoriel)

La clef et le carnet créé, je modélise la
serrure, en m’inspirant de plusieurs images de « serrures de maître ».
Pour cela, je commence par modélisé les deux fioritures sur le dessus, que j’ai
réutilisé comme motif au centre du carnet et comme fioriture pour enrichir le
second cube de la serrure.
Après cela, je m’attaque à la serrure en elle-même et
la rose des vents (le second cercle, celui du bas, même si sur l’image de
couverture cela ne se voit pas très bien). Une fois que la modélisation me
convient, on passe à la suite.
L’étape suivante c’est le montage de la scène,
c’est-à-dire la mise en place des différents éléments. Au début, j’avais dans l’idée
de placer les objets sur une panne de velours, mais les premiers essais n’étant,
à mon goût, pas du tout concluants, je me suis plutôt tournée vers une surface
en bois, genre bureau… Finalement, ça rendait beaucoup mieux. Solution adoptée.
A alors commencé
l’autre phase de la conception qui consistait à arranger la scène pour la
rendre moins vide. Plus crédible. Voilà donc le résultat après l’ajout d’une
carte et quelques parchemins roulés. La carte est en réalité un simple plan
légèrement retravaillé pour lui donner du relief sur lequel a été mappé le
dessin d’une mappemonde.
Pour les rouleaux, il s’agit simplement d’un
cercle travaillé pour en faire une spirale qui est ensuite extrudée (les points
sélectionnés sont d’abord dupliqué puis translaté dans l’espace pour former un
volume). Une fois le volume formé, je lui applique une texture papier. Puis, il
suffit de dupliquer le premier rouleau et jouer sur sa taille/position/épaisseur
de façon à créer les autres facilement.
Maintenant passons à l’étape la plus longue et
fastidieuse, les réglages. Voilà les premiers essais de lumières.
Puis le réglage caméra au format de l’image
et ensuite l’ajustement des éléments de la scène et le rendu. Ici, il s’agit de ce que l’on peut
considérer comme un rendu simple, (à savoir qu’il ne fait pas appel à ce que l’on
appelle un compositing, une sorte de processus de post-production directement inclus
dans le logiciel de modélisation.). Donc en temps que rendu simple, il me faut
environ 20 minutes pour obtenir une image, sachant qu’à chaque modification
dans les réglages des différents éclairages il faut recommencer ladite image. C’est
ce qui explique la longueur de cette étape.
Une fois l’image obtenue… après moult
essais d’éclairage et autant d’heures de rendu passée… il ne reste plus qu’à l’insérer
dans la maquette de la couverture avec ses dimensions d’impression, titre, logo
etc…
Et voilà le résultat final :
Ne pas oublier de faire un test d’impression
pour vérifier la cohérence chromique, car il faut savoir que les couleurs
ressortent différemment à l’impression par rapport à ce que l’on voit à l’écran.
Voilà ce making-off est terminé, j’espère
qu’il vous aura plu.