Le roman
Bonjour à toi visiteur et bienvenu sur ce blog consacré à mon premier roman
intitulé : Les cinq terres oubliées. Fruit de l’imaginaire fertile d’un
Sushi qui s’ennuyait, ce roman fleuve, autrement abrégé L5TO, est né sur les
bancs de la fac. Quelques croquis de personnages, une paire de phrases hétéroclites
aux allures d’imbroglio incohérent et ce qui au départ ne devait pas dépasser
les 30 pages et un digne enterrement au fond d’un tiroir, atteint aujourd’hui quasiment
mille pages pour un univers qui ne cesse d’évoluer et se développer. Oscillant
entre fantasy et science-fiction, il est difficile voire réducteur de le
classer dans une seule de ces catégories. De mondes ultra-technologiques, en
mondes aux inspirations magiques, je vous propose de suivre les aventures d’Eryne.
Son évolution. Sa lent progression vers l’inéluctable en quelque sorte. La
série est pour l’instant prévue pour un découpage en sept tomes.
Tome 1 : Arcanes, la voie du chasseur
Tome 2 : Caith Sith, l’ombre du magicien
Tome 3 : Antharys, le complot du conseiller
Tome 4 : Calcya, la fille des eaux
Tome 5 : Dolkys, l'héritage du démon
Tome 6 : Ygon, le dilemme du survivant
Tome 7 : Gaïa, le choix de la demoiselle
Actuellement en cours de rédaction, le premier tome est d’ores et déjà
prêt pour la publication. Pour la suite, il faudra attendre un peu. Les tomes
deux et trois sont rédigés mais nécessitent une bonne réécriture pour aplanir
et retravailler les éléments d’intrigues qui à l’heure de l’écriture n’existaient
pas encore. Les tomes suivant ne sont pas encore rédigés mais leur intrigue (du
moins la principale) est fixée (à moins que mes personnages n’en décident
autrement à la dernière minute, mais ça c’est une autre histoire.)
Et quoi de mieux pour se faire une idée qu’un petit résumé :
Tout commença
par une course poursuite aux allures de chasse aux sorcières. Qu’avaient-ils
donc fait pour déclencher une telle haine ? Ni Erwan, ni Dynamo n’aurait
pu le dire. Que pouvaient-ils faire contre cela ? Rien à part courir comme
jamais encore ils ne l’avaient fait en priant pour que les villageois de
Vermillon ne les rattrapent pas. Pour eux, tout a changé cette nuit-là.
Pour Eryne,
aussi tout a changé. Une vulgaire conversation surprise au détour d’un couloir
et la voilà coincée sur Argellia avec sa meilleure amie. Perdues loin de chez
elles, embarquées dans une aventure de longue haleine, tiraillées par des
sentiments contradictoires. De disputes en longs conciliabules, de
déconcertantes découvertes en monotones convalescences, les liens se tissent et
se brisent. Les personnalités se dévoilent. Les mystères s’amoncellent. L’univers
se complexifie. Comment réagir quand son monde tout entier vacille ? Faut –il
faire face ou abandonner ? Lutter dignement envers et contre tout jusqu’à en
devenir fou, ou lâcher prise et accepter la folie ? L'auteure
Que dire sur mon compte ? Pas grand-chose si ce
n’est que j’appartiens au commun des mortels. Illustre inconnue parmi les
anonymes. Si vous me cherchez, regardez du côté de la Lorraine, et voyez cette
brunette pas très grande aux 27 printemps révolus, bah c’est moi. Nantie d’une
curiosité scientifique à toute épreuve, j’aime comprendre les rouages intimes
du monde qui nous entoure. Qualité que je transpose fréquemment dans l’élaboration
de mes mondes « intérieurs » qu’ils appartiennent à L5TO ou pas.
Dès que j’ai été en âge de penser, j’ai tissé mes
premières histoires. De ces perles éphémères ne reste que l’imaginaire fertile et
la curiosité enfantine que j’entretiens aujourd’hui presque comme une fierté. Qui
ne s’est jamais pris pour le Capitaine Némo en quête d’une cité perdue, pour l’assistant
de Sherlock Holmes traquant le chien de la voisine ou encore le mystérieux
sauveur masqué des enfants de la Grand Place ? Là où, pour la plupart des
gens, s’arrêtent ces rêveries d’enfant, les miennes ont refusé de se laisser
exterminer par les rationnelles pensées de la vie adulte pour s’émanciper. Avant
même que je le comprenne, elles ont demandé à sortir. A exister par-delà les
frontières intangibles de mes propres neurones pour noircir des pages entières
de leurs mots tantôt cruels, tantôt voluptueux.
Si ce n’est que tardivement que j’ai commencé à
écrire. Aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer. Sous ma plume naissent
des mondes, des civilisations, des personnages. Bâtisseuse extravagante ou créatrice sans une once de pitié, chacun de
mes univers répond à la moindre de mes exigences, de mes désirs, de mes rêves,
de mes humeurs, modelé par ma seule volonté. Un pouvoir infini et grisant assujetti
aux seules limites d’une imagination en constante évolution. Mais de là à
publier… mettre son roman au vu et au su de tous avec le risque d’être jugée ?
N’est-ce pas effrayant ? Bien sûr que si, mais d’un autre côté, ne
serait-il pas égoïste de le garder au fond d’un tiroir au lieu de partager ces
fragments de rêves avec ceux qui le souhaitent ? Évidemment que si. Voilà pourquoi
j’ai créé ce blog aujourd’hui.
Artiste aux multiples talents, je ne me cantonne pas
à la seule écriture. Ainsi, il n’est pas rare que je m’essaie aux illustrations
de mon roman, et plus récemment à la modélisation 3D, qui d’ailleurs fera l’objet
d’une rubrique particulière. Vous pourrez suivre le making-off des personnages
et peut-être aussi par la suite des différents lieux clefs de chaque monde.
Où et comment le lire ?
Actuellement une version papier est disponible aux Editions
Echows, (voir le lien dans la rubrique partenaires).
Une version numérique est également disponible sur le site Plume d’argent
(lien dans la section partenaire). Pour le moment, la version en ligne est encore en cours de publication. Elle sera mise à jour au fur et à mesure de ma
réécriture du Tome 2 de façon à ce qu’il n’y ait pas un gap énorme entre la fin
de la publication du Tome 1 et le début de la publication du Tome 2.
Extrait
« La nuit enveloppait la campagne de Vermillon.
Ce petit bourg tranquille de la province d’Arcanes était aussi la principale
région agricole de ce monde, connu sous le nom d’Argellia. Les rayons argentés
de la pleine lune caressaient les blés et jetaient sur les bois alentour leurs
ombres blafardes. La forêt se pelotonnait dans son voile lugubre. Effrayant.
Elle respirait de ces mille petites vies qui s’agitaient en son sein :
monstrueuses pour les villageois, rassurantes pour ses sylvestres occupants
tapis dans leurs terriers.
Seuls les ululements stridents de quelques rapaces couvraient brièvement le clapotis de la rivière. Elle serpentait paresseusement non loin, à l’endroit où les herbes folles animaient les berges marécageuses. Nul autre spectateur à ce subtil ballet végétal qu’un troupeau de gibier qui paissait dans les champs longeant le chemin. Ce vieux sentier de terre battue, engoncé dans la verdure, menait à un manoir que d’aucuns disaient maudit. Quoi de plus banal pour une bicoque isolée aux avant-postes d’un village paysan et dont les habitants sortaient quelque peu de la norme ? Rien. Tout était normal. Tout était paisible. Une charmante nuit. Estivale. Ordinaire.
Soudain ces mille petits bruits cessèrent. Le temps
se figea : l’ultime attente qui précédait la tempête. Au loin, les échos
enfiévrés d’une horde se firent entendre. Un vacarme aux accords saccadés de
cavalcade enfla peu à peu, martelant le sol telle une pluie immatérielle gorgée
de fureur. Ils étaient nombreux. Ils se rapprochaient. Prélude au drame qui se
préparait. La cause de tout ce tapage devint claire quand un jeune homme
apparut sur le chemin : il courait comme si sa vie en dépendait. Effrayé et
affolé. Une myriade de perles de sueur ruisselait sur ses tempes. La
respiration haletante, les lunettes embuées de vapeur, ce grand gaillard
robuste aux cheveux verts, d’une vingtaine d’années au jugé, ressemblait à un
écolier apeuré essayant de se tirer des griffes d’une brute.
Il s’arrêta un instant pour reprendre son souffle.
Comment avaient-ils pu en arriver là ? En sortant par cette belle soirée d’été,
il espérait juste passer un bon moment en compagnie de son meilleur ami.
Prendre un verre. Discuter. Oublier cette éprouvante journée. Alors pourquoi ?
Pourquoi maintenant ? Pourquoi avaient-ils changé d’avis ? Et pourquoi
s’était-il laissé convaincre ? Il aurait dû écouter son instinct et éviter le
village pendant quelques jours.
Toutes ces questions et une foule d’autres se
pressaient dans sa tête sans qu’il tente d’y trouver une réponse. Il n’en avait
pas le temps. Pour l’instant son seul objectif était de rejoindre ses pénates :
l’unique endroit où il pourrait s’estimer en sécurité. Le flot de pensées
incontrôlables qui submergeait son esprit s’interrompit soudain lorsqu’un autre
jeune homme surgit derrière lui. Le nouvel inconnu rejoignit son compagnon. Ses
cheveux roux en bataille se collaient à son front à cause de la sueur. Et son
casque audio glissa devant ses yeux, l’obligeant à s’arrêter pour le remettre
en place.
— Dépêche-toi Dyn’ ! cria le premier, dans un hoquet
aux intonations paniquées. Il faut qu’on arrive avant eux !
— Je sais ! Je sais ! maugréa le rouquin. Mais j’y
peux rien si ce truc n’arrête pas de tomber.
— Balance le !
— T’es fou ! C’est hors de question !
— Alors, arrête de traîner, le supplia l’autre.
— Attends Erwan !
Mais le dénommé Erwan ne se donna guère la peine de
lui répondre. Il reprit sa course sur l’instant. Le second jeune homme ne se
fit pas prier pour le suivre : quelques villageois les talonnaient déjà et le
reste du groupe ne tarderait pas à les rattraper, une horde hargneuse, armée de
fourches et bâtons qui déferlerait bientôt sur le sentier de terre battue. La
colère qu’ils exhalaient faisait trembler la forêt toute entière. Qu’importaient
les raisons de cet ire soudain, les deux garçons gagneraient à disparaître de
leur vue au plus vite, s’ils ne tenaient pas à en faire les frais.
Alors que le vent du soir caressait toujours les
hautes herbes de la propriété endormie, les deux garçons essoufflés et
chancelants surgirent au détour de l’allée à l’entrée du manoir. Les gravillons
blancs crissèrent sous leurs pas. Un bruit des plus désagréables mais ô combien
rassurant en ce jour : il signifiait qu’ils touchaient au but. Dans la faible
lumière de la lanterne, qui se balançait nonchalamment sous le portique de fer
forgé, ils se précipitèrent jusqu’au perron. La maison se dressait à quelques
mètres devant eux, fière et solitaire sur son petit tertre à l’orée de la
forêt.
L’Arkalyne était le nom, depuis longtemps oublié, de ce charmant manoir dont les deux ailes saillaient de la partie principale. Une maison immense, aux airs de vieille demeure hantée, et dont les nombreuses fenêtres parsemaient la façade comme autant de petits yeux guettant les alentours. Mais pas ce soir : les volets clos rendaient la demeure aveugle au tumulte qui se rapprochait, aussi soudain et violent qu’une tempête estivale. Baigné par l’inopportune obscurité, nul signe de vie ne filtrait du manoir, pas même la clarté timide d’une bougie. Tout était froid. Lugubre. Désert. Une singularité que ces fermiers superstitieux auraient tôt fait d’assimiler à un funeste présage. Et pour une fois, l’avenir leur donnerait raison.
Trop pressés pour se préoccuper de détails de cet
acabit, Erwan et Dynamo s’engouffrèrent à l’intérieur avec une grimace.
Enfoncer à demi la porte sous l’effet de la panique, leur laissa une cuisante
douleur dans les épaules. Mais pour l’instant bleus et bobos étaient bien le
cadet de leurs soucis. Le vacarme villageois battait à leurs tempes : un rythme
guerrier, une peur tangible de celle que le chasseur inspirait à sa proie. »
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